LA RESILIENCE PAR LE JEU DE VANINA

Publié le juin 3, 2022 par Caroline Gauthier dans la catégorie ILS TEMOIGNENT

Quand je suis tombée malade en 2003, ou plutôt que l’on m’a annoncé que j’avais la maladie de Parkinson, le ciel m’est tombé sur la tête alors que j’étais une jeune maman de 28 ans nouvellement embauchée dans une banque.

Le questionnement et le doute ont commencé avec un mélange de peur et d’espoir : Pourquoi moi ? A qui la faute ? Comment cela m'est-il arrivé ? Je me disais que si je savais pourquoi j’étais touchée si jeune, je saurais comment y faire face. Toutes ces questions me hantaient et je n’avais pas de réponse.

Moi qui aimais les cartes, j’ai trouvé un réconfort dans le Jeu du Phénix, un tarot philosophique. En répondant au hasard à mes questions et même si les réponses ne me convenaient pas toujours, cela avait le mérite de me guider dans une démarche innovante et d’avancer.

En 2015, l’année de mes 40 ans, mon état de santé ne me permet plus d’assurer mon travail et les trajets ; en accord avec le médecin conseil de la sécurité sociale, le médecin du travail me met en arrêt longue durée.

Cette retraite anticipée me laisse beaucoup de temps libre, j’en profite pour faire des choses qui me font plaisir et bouger le plus possible. En effet, la maladie de Parkinson est due à un déficit en dopamine (neurotransmetteur lié au plaisir, à la motivation et au mouvement) pour le contrecarrer, je fais tout pour rester en forme.

Comme je suis à l’époque assez autonome, j’organise des « voyages initiatiques » en Inde et en Égypte où je transmets ma pratique des jeux de connaissance de soi.

Et puis en 2020 le confinement m’emprisonne physiquement et moralement, mon état de santé se dégrade et en septembre je suis au bout du rouleau : je suis angoissée par l’avenir et très pessimiste quant à l’évolution de la situation sanitaire. Moi qui pense que mon état est dû à une intoxication à l’aluminium des vaccins que j’ai reçu plus jeune… Je me doute que les laboratoires vont faire le nécessaire pour vendre le plus possible « de leur soupe » !

Là où certains voient un complot, je n’y vois qu’un questionnement légitime et du doute productif.

Je me dis qu’il ne faut pas que je me laisse abattre et que je dois me fixer un objectif réaliste qui me motive et m’occupe pour ne pas ruminer (alors que je ne peux plus voyager).

C’est là que Céline Cazé me propose une nouvelle collaboration, en effet quelques années auparavant, nous avions co-organisé une semaine en Mer Rouge en compagnie des dauphins sur le thème des jeux de connaissance de soi. Elle sait que depuis qu’elle a créé son jeu Conduire sa Vie (paru au Souffle d’Or), j’ai moi aussi envie de créer un jeu. J’aime profondément le jeu du Phénix avec lequel des thèmes philosophiques peuvent être abordés, mais il a des règles bien spécifiques qui demandent un minimum d’enseignement pour pouvoir le pratiquer, de plus, j’ai envie de parler de psychologie, de développement personnel.

Je souhaite parler aux personnes qui s’interrogent sur leur vie, apprennent à mieux se comprendre pour avancer dans leur vie.

J’aspire également à sortir de cette tendance qu’ont les jeux de cartes à être divinatoires et à voir la vie en rose et où les aspects désagréables sont mis de côté. Cette injonction à être toujours dans la bienveillance et cette « positive attitude » ne correspond pas à ce que je vis. Cette fâcheuse tendance à se culpabiliser quand on éprouve de la colère, de l’angoisse ou de l’aigreur me pèse. Je veux aborder la réalité même si elle est sombre.

C’est là que le projet Solilune voit le jour avec l’apport de la vision trilogique porté par Céline. Après 18 mois de travail en commun, ce jeu qui vise à mieux se connaître et se révéler sort le 9 juin aux éditions du Souffle d’Or. Solilune vise l’union du soleil et de la lune en soi, on y apprend à sortir de la dualité qui oppose le bien et le mal en observant qu’à une qualité s’oppose une illusion et une destruction. On regarde en face ses zones d’ombre, on les nomme et on les observe sans jugement. Ainsi on apprend que toute qualité dite noble, demande de dépasser des attitudes qui le sont moins (autant dans l’excès et que dans le manque).

C’est ce phénomène qui m’intéresse dans Solilune : démasquer les illusions empreintes de chimères, de démagogie, de laxisme et de moquerie puis comprendre que l’on peut être suicidaire, manipulatrice, terrorisée, et hypocrite parce que l’on aspire au fond à la résilience, l’envie de fédérer, la sérénité et l’espièglerie. En effet sur chaque carte, on retrouve trois mots : l’illusion, la destruction et la qualité à laquelle notre cœur aspire.

J’espère que les personnes qui joueront à ce jeu apprendront à s’accepter telles qu’elles sont et pourront éclairer et améliorer leur vie. Tout comme la création de ce jeu m'a permis de prendre du recul sur la mienne.

Pour découvrir SOLILUNE, mieux se connaître et se révéler grâce à la vision trilogique de VANINA RENARD & CELINE CAZE, illustré par Hicuro, aux éditions du Souffle d’Or (sortie officielle le 9 juin en librairie)

VANINA RENARD