L'ÉVEIL

Publié le novembre 20, 2020 par Caroline Gauthier dans la catégorie 

Croyez-vous que l’éveil ne soit uniquement qu’un état de grâce ?
Bien au contraire, il nous apprend bien souvent à savoir perdre la face.
Il nous fait perdre toutes nos belles illusions et toutes les bases de nos anciennes constructions.
Il nous plonge dans nos racines profondes pour trouver notre propre graine ; qui ne se trouve pas dans un univers idéal ou en haut de montagnes lointaines.
C’est au cœur de la blessure, dans l'os et la moelle de l'existence que se cachent notre pépite et la force de vie qui nous habite.
Mais nous ne pouvons y accéder si nous restons cuirassés.
Éviter de sentir notre souffrance initiale, c'est maintenir le corps dans une rigidité qui nous empêche de retrouver notre fluidité.
Derrière le cœur de la douleur, il y a la douceur.
Pensez-vous que l'on puisse sentir la lumière, si nous restons de pierre ?

Pensez-vous que peut avoir lieu une quelconque transformation, si nous laissons enfermé dans nos tripes notre propre dragon ?
Ou si nous fuyons notre ombre, parce que nous la jugeons comme trop sombre ?
Dire oui à la blessure, c'est ôter ses armures.
Dire oui à ce qui est, c'est libérer le caché et retrouver notre fluvialité.
Lutter chaque jour pour n’être que «Lumière» nous conduit dans une impasse, qui nous empêche de retrouver notre propre grâce.
La vie embrasse le "Tout", et comprendre cela, c’est éviter de se battre et devenir fou.
La vie ne renie rien, et ne prétexte pas que "le noir" ce n’est pas bien.
Le jour n’essaie pas de demeurer "jour" pendant 24 heures, parce qu’il a peur de se transformer en "nuit" quand c’est l’heure.
On ne veut pas ressentir de tristesse ?
On ne veut que de la joie ?
Mais la tristesse est aussi un magnifique émoi !

Elle fait partie de la vie, comme toutes les émotions ; et on doit savoir les ressentir si on veut habiter son corps et sa maison.
La joie ne vient que parce que nous savons étreindre la tristesse, et que nous savons que ce n’est pas de la faiblesse.
De la même manière, on n’aspire qu’à la paix, et on se met à fuir tout ce qui pourrait l’entraver ?
Mais, l’apaisement, la paix et le pardon ne nous sont donnés vraiment à ressentir pour devenir sage ; que si l’on s’est autorisé auparavant à exprimer nos colères et nos rages.
Car ces dernières, nous autodétruisaient à trop vouloir les garder sous prétexte que cela était mauvais.
La sagesse est folie, l’éveil est le vivant et la vie.
Ce n’est pas un ailleurs qui est à l’extérieur !
Chercher un bonheur immuable est une illusion, c’est le discours des charlatans qui vous font croire à un paradis lointain pour que vous continuiez à téter à leurs seins.

Si vous entendez dire que pour s’éveiller, il faut toujours monter ou grimper et que vous allez être parfait, alors surtout fuyez…
Car vous n’obtiendrez votre unité que si vous embrassez votre dualité.
Le bonheur c'est l'ouverture à la vie qui, par nature, comme notre cœur qui bat, est un mouvement de contraction et de récession, qui comme les marées, est un mouvement de montée et de descente…
Refuser les descentes et les contractions, c'est dire non à notre nature profonde, à la vie, et aux cycles des saisons ; c'est dire oui à l'illusion d'un ailleurs, à un lointain qui s'égare…
Accepter sa nature d'humain, c'est cela être divin.
Ascensionner, c'est d'abord descendre dans l'ombre de sa grotte, dans ses gorges profondes et dans le creux du monde.
Rencontrer Dieu le Père et sa lumière, c’est savoir aussi planter ses pieds dans la nappe phréatique de la Déesse Terre Mère.

Il y a des sexes érigés vers les Cieux, mais aussi des sexes en creux.
Il y a le mont Golgotha, des montagnes et le Christ drapé de Blanc de la couleur de la lumière ; mais il y a aussi des grottes, des gorges creuses, et Marie Madeleine habillée de Rouge de la couleur du sang de la vie.
Il y a dans les églises des voutes célestes représentantes de l’énergie cosmique, mais aussi des cryptes et des vierges noires représentantes de
l’énergie tellurique.
Pour trouver l’unité, embrassons donc notre Dualité et cessons de lutter…
L'arc en ciel nait quand il pleut et qu'il fait beau, en même temps.
Et c'est cela le symbole de l'atteinte du firmament.

CAROLINE GAUTHIER

Pour aller plus loin, voici le lien vers ma conférence "Vivre Sa nature".


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