Nicole apporte un témoignage très éclairant de sa transformation
et de la force du Serpent…
De cette énergie prodigieuse qui se loge au creux de notre Terre…
« Quels liens existent entre nos émotions refoulées, nos conditionnements étouffants et une bonne santé ? »
« Est-il possible que le fait de s’être trop éloigné de son « Être Véritable » puisse finalement générer une souffrance chronique, des douleurs ou même une maladie ou un accident ? »
« Et finalement est-il envisageable et réaliste d’oser imaginer « guérir » d’une maladie dite incurable par la médecine conventionnelle ? »
Ces questions, je les ai vécues au plus profond de ma chair et de mon ventre dans une expérience que mon mental pourrait bien sûr qualifier de très difficile, voire d’insupportable. Je m’explique. En 2010, je souffre de nombreux maux de ventre très violent et du sang apparaît régulièrement dans mes selles. Parfois ce sont des diarrhées super urgentes et irrépressibles qui surviennent et je dois alors trouver des toilettes tout de suite. Mon docteur préconise divers examens qui ne donnent rien puis finalement, elle me propose un rendez-vous avec un gastro entérologue qui prescrit une coloscopie. Nous sommes en octobre 2010 et à la fin de l’examen le verdict tombe. Diagnostic : je suis atteinte d’une R.C.H (Recto Colite Hémorragique – maladie auto immune grave) et le médecin me prévient qu’on n’en guérit pas, tout au mieux on tente de la gérer et de maîtriser sa progression. Il s’agit d’une maladie chronique des intestins qui est extrêmement violente, invalidante, épuisante et douloureuse. Un peu comme avoir une gastro mais version 100 000 fois plus difficile. J’en ai souffert pendant neuf longues années.
Ce jour-là fut le début d’un très long chemin de recherches, de tentatives diverses et variées pour retrouver la santé tant par des approches alternatives que médicales. J’ai ainsi pu approfondir toujours plus le lien entre nos différents corps : physique, émotionnel, mental et spirituel. J’ai exploré de nombreuses formes de thérapies et finalement tout cela m’a conduit à ouvrir ma perception de « Qui je Suis Vraiment » à un niveau supérieur.
Pour moi, écrire ce deuxième livre a été un challenge très impliquant car c’est une maladie taboue et que le sujet des intestins ne fait pas la une des journaux ! (Bien que cela soit en train d’évoluer heureusement). Il impliquait aussi une vraie mise à nu en profondeur.
J’ai pris conscience de l’importance capitale de notre rapport à nos émotions désagréables et bien sûr la maladie m’a obligée à vivre des émotions particulièrement difficiles et profondes comme la honte, le dégoût, la tristesse infinie, la peur voire la terreur, l’impuissance et même l’envie d’en finir avec l’incarnation tant c’était dur. Je les ai connues jusqu’à leur paroxysme et c’est ce qui finalement m’a libérée ! Cela peut sembler paradoxal mais en réalité, j’ai réalisé qu’il s’agit toujours de bien vouloir dire un grand OUI à ce qui Est, que cela soit qualifié agréable ou non par notre tête !
J’ai vécu ce que les spécialistes nomment « le syndrome des toilettes » une peur d’une ampleur assez peu descriptible. Lorsqu’une crise survenait, je n’avais bien souvent que quelques secondes voire quelques minutes pour trouver des WC… Et parfois, je subissais la douleur de ne pas arriver à temps. Je vous laisse imaginer.
Des émotions qui m’ont ramenée à toutes celles que j’avais dû ravaler dans mon enfance. Le souci c’est qu’enfant, je ne pouvais pas exprimer ce que je ressentais au sein de ma famille où les non dits étaient monnaie courante. Pas question de partager autour de nos vécus intérieurs ! Il s’agissait bien plus de se taire et de supporter en silence !
J’avais donc pris cette « habitude neuronale » de les sentir - oui - mais de ne rien pouvoir dire, donc finalement de ne pas parler et d’étouffer ma perception. Toutes ces énergies restaient bloquées dans mon ventre, plus exactement dans mon intestin. Et c’est vrai qu’enfant, j’avais souvent mal au ventre. Tu m’étonnes ! La douleur de ne rien pouvoir mettre en mots avait engendré un autre blocage : celui de mon expression pleine, authentique et libre ! Mon chakra de la gorge était lui aussi tout coincé ! J’ai donc souvent été dans le silence dans maintes et maintes situations. Et c’est grâce à un parcours avec le chant que j’ai pu dépasser petit à petit tous ces blocages très réels.
Ainsi, je témoigne de l’importance capitale de redonner une belle place à toutes nos émotions des plus merveilleuses aux plus sombres car ce sont des énergies de Vie qui ont une signification. Elles sont des messagères invisibles qu’il convient de prendre en considération.
J’avais touché le Ciel (élément AIR) ma nature Divine (élément FEU) et spirituelle par une E.M.I (Expérience de Mort Imminente) et j’ai dû revenir dans mon corps, à l’incarnation encore plus profondément par la maladie, donc à l’élément TERRE et à l’élément EAU (revivre toutes ces émotions bafouées et bâillonnées)
Après mon accident de la route mon E.M.I et en 2003 mon 1er livre, j’avais retrouvé ma connexion au Ciel, ma Divinité, ma Vraie Nature qui est avant tout Spirituelle. J’avais goûté la Lumière, l’Amour Infini, la Béatitude et la grande Joie, le « Retour à la Maison ». Oui… Mais le chemin était loin d’être terminé ! Il allait falloir redescendre, renaître à nouveau au corps, forte de cette réalisation. Au départ, je ne l’avais pas compris. Moi je rêvais d’Amour et de Lumière, de joie et de paix, d’un monde idyllique en quelque sorte, que - bien entendu - je ne trouvais pas sur Terre malgré mon espoir immense. Et pour cause ! Ce n’était pas aussi simple. On ne peut pas choisir un seul côté de la pièce, ça ne marche pas ! La terre, c’est aussi la dualité, le beau et le laid, la joie et la peine, l’esprit et le corps… et tout cela devait se marier en moi avant tout.
C’est donc grâce au chemin entrepris que j’ai retrouvé toutes ces émotions difficiles refoulées. Apprendre à accueillir la douleur, l’horreur d’une crise, la peur, l’épuisement total, le dégoût. Il était question d’accueillir toutes mes émotions, toutes mes sensations et de leur faire une place dans mon cœur malgré ou à cause de toute cette horreur.
La maladie m’a ramenée au corps fermement et permis de prendre réellement conscience de tout ce qui avait été renié. Non pas mentalement car j’avais déjà exploré mon histoire, mais émotionnellement. Et de recontacter bien des blessures comme le rejet, l’humiliation, l’injustice et autres. Non pas pour m’y noyer mais pour leur dire un grand « OUI » libérateur et ainsi apprendre à AIMER tout ce qui Est.
Ecrire, témoigner sont des actes civiques, créateurs et libérateurs. Cela contribue et aide potentiellement ceux qui sont confrontés eux aussi à une maladie grave. Car oui, il s’agit d’une terrible épreuve du point de vue de l’humain, même si - d’un point de vue spirituel - elle peut devenir alchimique.
Ainsi j’ai réalisé que rien n’est à refuser de ce qui se vit en moi. Ni mon côté « lumineux » comme je l’appelle, ni mon côté « humain, personnalité » qui peut vivre toute sorte d’états et être parfois fragile et désespéré ou en colère, en joie, en amour total.
Toutes nos émotions ont leur utilité pour peu qu’on veuille bien les traverser et prendre en compte les besoins non conscientisés, non nourris et non exprimés. Ce qui signifie bien sûr de quitter la peur et de nous ouvrir à l’Amour, celui que nous sommes et que nous pouvons nous offrir à nous-mêmes d’abord. C’est bien souvent la peur qui bloque notre expression libérée et vraie notamment celle de ne plus être aimé. Il convient donc aussi de la traverser.
Mon premier livre évoquait donc mon expérience de mort imminente et mes transformations. J’avais découvert par l’expérience ma dimension spirituelle et j’en étais bouleversée. Mes anciennes valeurs volaient en éclat et de nouvelles questions apparaissaient. Ma conscience s’ouvrait, le début de mon éveil. Mais pas l’arrivée !
Ce livre a fait écho à beaucoup de personnes et j’ai compris à ce moment-là qu’on ne partage pas en vain nos expériences. Elles peuvent aider, rassurer, soutenir, nourrir les autres. Les nombreux messages que j’ai reçus me l’ont montré. J’osais me dévoiler sur un sujet tabou car à l’époque les personnes qui évoquaient les N.D.E* / E.M.I étaient souvent qualifiées de « bizarres » voire « illuminées » ou carrément « perchées ».
De directrice commerciale, je suis devenue sophrologue puis praticienne en soins énergétiques. Un virage à 360 ° degrés. Certains de mes amis ne m’ont plus reconnue et se sont éloignés. D’autres sont arrivés. Mes transformations étaient trop nombreuses et déroutantes pour eux. En particulier, j’ai été attirée irrésistiblement vers les Amérindiens, surtout les chamans, et j’ai commencé un chemin de guérison très profitable. J’ai voyagé selon les appels de mon âme et vécu des expériences diverses toujours très riches pour ma transformation. Au Pérou, j’ai travaillé avec l’Ayahuasca, suite à un rêve puissant que j’avais fait quelques mois avant. J’étais dans une sorte de séminaire et sur la scène - qui était au milieu de ce qui ressemblait à un petit stade - se trouvait un chaman. Son corps était entouré d’un gros serpent énorme et il parlait. Puis il a appelé un prénom disant que cette personne représentait son être extérieur. La personne concernée dans le public l’a rejoint sur scène. Ensuite il a expliqué qu’il appelait maintenant son être intérieur et prononcé un prénom « Nicole » ! Je ne me croyais pas concernée et restais donc sur mon siège. Il a insisté regardant dans ma direction et personne ne bougeait ailleurs ! J’ai alors compris que c’était à moi qu’il parlait ! Je n’en revenais pas ! Je suis donc descendue des gradins pour rejoindre le chaman sur la scène. Quand je suis arrivée près de lui, soudainement, le gros serpent à quitté le corps du chaman, il a glissé direct vers moi et m’a entouré tout le corps sans que je ne puisse rien faire, posant sa tête près de ma bouche ! Je revois sa langue qui sortait et rentrait. J’étais à moitié pétrifiée et osais à peine respirer ! Puis le chaman a dit « Lorsque tu auras dépassé toutes tes peurs, alors tu brilleras de toute ta Lumière et de cet Amour connu dans ta N.D.E». Alors le serpent s’est volatilisé comme par magie et un magnifique papillon est apparu sur ma bouche ! J’étais stupéfaite et je me suis réveillée.
Quel programme n’est-ce-pas ? Après ce rêve tout s’est alors enchainé naturellement et avec facilité pour me faire partir au Pérou, moi la rationnelle ! Je dois dire que par moment, je ne me reconnaissais pas ! Mais j’étais guidée par une force qui me dépassait complètement car aller au Pérou pour faire du tourisme oui, avec plaisir. Mais aller au Pérou dans la jungle pour vivre une initiation avec la liane et vomir les souffrances non exprimées… Bof, bof ! Je dois dire que mon mental m’a demandé plusieurs fois ce que je faisais là quand je me suis retrouvée dans la Maloca* ! Il n’avait qu’une envie, qu’on se retrouve tranquille chez moi dans mon canapé et quitter enfin cet endroit ! Mais une autre partie de moi savait très bien que tout était parfait ! Ma place - à cette époque - était bien au Pérou.
Pendant quelques années, je traçais donc ma route de sophrologue avec joie et bonheur car cette méthode m’avait tellement apportée. Je continuais à rester reliée au chamanisme et aux soins énergétiques mais je n’osais pas trop les évoquer. Passer de directrice commerciale à sophrologue, c’était déjà très bizarre pour moi, ma famille et mes proches. Alors chamane n’en parlons pas ! Le monde des esprits, le lien avec l’invisible, la guérison énergétique, le travail des sons – vibrations, mon amour pour la Terre et les animaux, végétaux à qui je parlais en secret… C’était tout de même beaucoup et j’avais peur de tous ces regards extérieurs que j’imaginais jugeants. Qu’allaient dire ou penser les gens ? Me prendraient-ils pour une folle, une marginale bizarre, une « allumée qui a fumé la moquette » ? Je sentais pourtant bien cet appel profond, je ne peux le nier, mais je n’y offrais pas tout mon corps et toute mon expression. Je le gardais plutôt secret car je ne savais pas l’expliquer.
Au bout de quelques années, mon travail de sophrologue a commencé à m’ennuyer de plus en plus. J’en percevais également les limites. Je savais déjà que c’était ma facette de chamane découverte lors de ma N.D.E. qui avait envie de s’exprimer mais je me sentais encore incapable de l’assumer. Alors j’ai continué et je n’ai pas écouté ce que je sentais. Mais un jour c’est la maladie qui m’a stoppée m’éjectant de mon fauteuil de sophrologue que j’ai bien dû abandonner. C’est alors que j’ai décidé de passer en priorité absolue et de mettre à profit tout ce temps pour mon bien-être et pour trouver comment être à nouveau en santé. J’allais me donner tous les moyens. Après m’être beaucoup consacrée à aider les autres, il fallait que je m’aide moi !
Je suis partie au Brésil rencontrer un médium guérisseur et c’est là-bas que j’ai vécu pour la première fois une descente d’Energie puissante venant du Ciel et secouant tout mon corps et particulièrement mon ventre. J’ai éclaté en sanglots en sortant de la salle de soins. Ce fut un moment clé, essentiel, important car pour la première fois de ma vie je sentais l’Energie avec une puissance jamais vécue. Mon corps tressautait dans une sorte de transe à ne plus en finir. Et je ne faisais vraiment rien pour que cela advienne ! J’étais la première surprise de ce qui se déroulait !
Bien sûr, je peux expliquer tout cela aujourd’hui grâce à mon recul. Mais j’ai réellement vu que lorsque nous refusons d’incarner notre véritable élan joyeux comme celui de chamane pour moi alors notre corps va probablement nous bloquer pour que nous écoutions plus finement au dedans. Cela demande beaucoup de courage tellement nous avons été conditionnés dès l’enfance à ne pas écouter notre guidance propre et unique. On croit souvent que les réponses vont venir de l’extérieur, des autres mais le grand secret c’est que nous sommes tous et toutes absolument guidés ! Nous devons en revanche bien vouloir prendre en compte les idées, messages que nous recevons. Et cesser enfin d’être guidés par nos peurs ou notre ego. Oser croire à notre âme, à notre petite voix intérieure.
Ce qui est drôle c’est que j’achetais tous les livres que je trouvais sur ce sujet des chamans. Ma tête trouvait cela « étrange » mais je ne pouvais pas m’en empêcher. C’est parce que mon cœur lui, connaissait déjà cette vérité. On ne reçoit pas un élan, une vision, un appel pour rien ! C’est pourtant tellement évident ! Si Pierre aime chanter et ne vit que par la musique, je ne vais pas lui dire que c’est ridicule, qu’il fasse autre chose que sa passion. Mais lorsqu’il s’agit de soi, bizarrement, on n’est pas toujours très conscient. La preuve ? J’avais lu – il y a des années - que si un chaman refusait sa nature et donc sa mission, il tombait souvent gravement malade et pouvait même en mourir ! Comme quoi, même ce « savoir » ne m’avait pas donné la force d’assumer. J’ai donc connu la maladie grave. Et elle m’a libérée en me conduisant dans la peur pour la traverser et dans un travail intérieur immense pour trouver la guérison. Il est vrai aussi qu’un chaman comme un guérisseur ou un thérapeute a très souvent eu une incarnation difficile où il a eu à trouver une issue favorable à ces tourments. Et c’est aussi grâce à toute son expérience réelle et à l’aide de ces alliées invisibles qu’il est capable d’accompagner les autres dans l’élargissement de leur propre conscience.
Ainsi d’un certain côté, cette R. C. H. - que j’ai rebaptisé « Rire Chanter = Healing* » lors de mon périple au Brésil - m’a permis d’accepter d’être chamane. Enfin ! Cette chamane qui sommeillait en moi et qui appelait à s’incarner. Je lui offre mon corps et ma guérison.
Aujourd’hui je l’assume enfin. Il m’en a fallu du temps et des épreuves, c’est vrai. Mais chaque chose vient au moment où nous sommes réellement prêts à dépasser nos peurs les plus profondes et les plus grandes.
* E.M.I : Expérience de Mort Imminente
* Maloca : sorte de maison en bois où se passent les cérémonies la nuit venue
*Healing : mot anglais qui signifie guérison
* N.D.E : Near Death Experience
J’animerai un stage du 12 au 14 mars 2021 dans l’Hérault au « Hameau de l’Etoile » (34) sur le thème : « Comment faire de nos émotions nos alliées pour vivre une vie qui nous ressemble ? »
Je prépare aussi un projet de formation en ligne pour 2021 et un 3ème livre pour aider les personnes confrontées à la maladie à faire de nombreuses ouvertures de conscience nécessaires (et pas toujours confortables). Il sera bien sûr question d’oser poser des actions et faire de nouveaux choix pour aller vers une vie plus épanouissante et honorer notre Vraie Nature et notre différence.
Nicole CANIVENQ,
Chamane, Sophrologue, Auteure*, Conférencière
Retrouvez Nicole sur :
- son site (auteure) : https://nicolecanivenq.fr/
- son nouveau site avec ses offres d’accompagnement : https://nicolecanivenq.com/ Page
- sa page Facebook : https://www.facebook.com/canivenq.nicole
- sa page Facebook (auteure) : https://www.facebook.com/larbreduchoix
- sa Chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCmmQvW1q-9JBdzSodQmY1yA
*Auteure de « L’arbre du choix, mon rendez-vous avec les Êtres de Lumière » JMG Editions et « Dialogue avec mes intestins, le réveil de la chamane » M+ Editions (parution octobre 2020). En préparation d’un guide de soutien « Traverser la maladie en conscience et révéler votre chamane intérieure » (parution avril 2021).